Artisanat d'Art

Artisans en France : quel avenir ?

Souvent décrit comme la ‘première entreprise de France’ le secteur de l’artisanat continue de créer des emplois chaque année, en dépit d’une forte demande pour les études « longues » qui toutefois peuvent laisser les jeunes sans débouchés.

En réalité, le métier d’artisan requiert une adaptation de chaque instant aux exigences du marché, nouvelles technologies, normes environnementales, etc. Une profession d’avenir donc, dont les formations gagneraient à être davantage promues par l’Etat.

Artisan aujourd’hui, ça veut dire quoi ?

Dans les métiers de l’artisanat les plus connus et qui surtout manquent cruellement de main d’oeuvre, on trouve en première place l’artisanat de bouche (boulangerie, boucherie, poissonnerie, charcutier – tous les stands que vous pourrez trouver de manière générale sur un marché ‘traditionnel’) ainsi que les métiers d’art, artisanats dit manuels qui se caractérisent par une grande variété de spécialités et exigent savoir-faire et excellence : relieur, céramiste, luthier, ébéniste, etc.

Aujourd’hui ces métiers sont soumis à une forte concurrence, qui est celle de la production de masse (instruments de facture industrielle, faïence imprimée…) et doivent ainsi s’imposer par leur qualité, promouvant traditions, culture et patrimoine. L’artisanat rassemble aussi certains métiers du bâtiment (graveur, tailleur de pierre) et du textile, qui souffrent de la concurrence des pays où la main d’oeuvre est moins chère.

L’INMA et les Ateliers d’Art de France

Ces organismes officiels fédèrent et agissent pour les artisanats d’art, proposant formations, portes ouvertes dans de nombreuses écoles spécialisées, et embauchent des ‘Maîtres d’art’ dans tous les domaines qui sont de précieux garants de la transmission, la préservation et la réhabilitation de ces métiers « menacés d’extinction ».

Une nouvelle génération de professionnels peut ainsi bénéficier de savoir-faire exceptionnels, des techniques et de l’expérience d’un maître attitré, les enseignements ayant lieu dans l’atelier de celui-ci et dans le cadre d’une convention bien spécifique. Un dispositif qui relève d’un engagement de part et d’autre et qui se déroule sous forme de projet d’une durée maximale de 3 ans. L’opportunité de devenir élève de Maître d’art dépend toutefois de conditions, notamment d’une expérience professionnelle préalable. Voir auprès de l’INMA (Institut National des Métiers d’Art).

Artisan commerçant : en savoir plus

L’artisan commerçant peut exercer une activité sédentaire (il possède/loue un fonds de commerce) ou de manière ambulante (marchés, foires, camions…) et travaille toujours à son compte. L’artisanat sédentaire comprend d’abord les métiers de la coiffure et des soins à la personne, puis ceux de la petite restauration. Ces métiers qualifiés de « services » relèvent à la fois d’un savoir-faire et d’un statut particuliers, et s’implantent, au contraire des idées reçues, aussi bien en ville qu’en milieu rural. Boulangers, coiffeurs et fleuristes sont les premiers exemples de ces commerces dits ‘de proximité’ qui resteront essentiels à la vie quotidienne et dont le besoin n’est pas prêt de se tarir. Enfin, les commerces itinérants sont de plus en plus appréciés à mesure que les habitants ruraux recherchent un confort de vie proche de celui de la ville : il est toujours temps d’ouvrir un camion pizza !

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